Tom May travaille au National Herbarium de Melbourne, en Australie et il est le principal scientifique en mycologie de l’institution.
Depuis des décennies, le savant s’est consacré à l’étude et à l’identification des champignons, afin de laisser un héritage pour les futurs chercheurs.
Il aimait ce travail et le faisait parfaitement, mais il y avait un petit échantillon de champignon contenu dans une enveloppe bleue faite à la main il y a un siècle.
Cet échantillon a été donné à l’Herbarium par les Jardins botaniques royaux de Victoria.
À l’intérieur, le Dr May a trouvé de petits spécimens de champignons desséchés portant un nom inconnu.
Il y a dix ans, Dr May a ouvert ce paquet bleu, et pour résoudre le mystère de l’échantillon, il lui a fallu une enquête scientifique qui l’a conduit à travers l’Europe.
Il a finalement découvert un livre écrit en latin par un chercheur allemand en 1805, Johannes Baptista von Albertini.
Il est à noter qu’aujourd’hui, rechercher des espèces par taxonomie est un outil inestimable pour les scientifiques du monde entier.
La taxonomie, qui utilise exclusivement le latin, permet une communication claire entre les chercheurs, quelle que soit leur langue.
« Nous étions ravis de voir que les noms manuscrits de la liste d’Albertini correspondaient exactement à ceux des spécimens », a déclaré Dr May.
Il s’est avéré que l’espèce avait été cataloguée avant la publication de 1805 sous le nom de Propolis farinosa.
Maintenant, l’espèce est décrite, cartographiée génétiquement et reconnue internationalement sous ce nom.
Le Dr May a été honoré pour ses contributions exceptionnelles à la mycologie en étant nommé membre de l’Association internationale de mycologie.
Ces organismes, producteurs de champignons et de moisissures, sont considérés comme une mine d’or pharmacologique.
Les mycologues comme Dr May insistent sur l’importance du règne fongique dans la recherche de nouveaux médicaments.
