Le 77ᵉ Festival de cinéma de Cannes s’est déroulé du 14 au 25 mai 2024.
L’homme qui nettoyait le tapis rouge à Cannes à 20 ans, l’a monté le 18 mai : David Hertzog Dessite a présenté son propre documentaire entre les grandes étoiles de cinéma.
Dessites, 51 ans, faisait partie du festival avec un documentaire sur le célèbre musicien français intitulé « Il était une fois Michel Legrand ».
David a passé près de deux ans à filmer la vie privée du grand compositeur Michel Legrand, disparu en 2019 à 86 ans.
L’histoire du cinéaste David Hertzog Dessites est digne elle-même d’un film.
À l’âge de 20 ans, il a décidé de devenir filmeur, et aujourd’hui, celui qui nettoyait le tapis rouge à Cannes, a débuté comme cinéaste au festival, prouvant que tout est possible.
Il a déclaré que lorsqu’il a découvert qu’il faisait partie du festival, il s’est souvenu de tout ce qu’il avait traversé pour arriver ici.
Le cinéaste a raconté que quand il était enfant, sa mère l’emmenait au Palais des Festivals pour montrer différentes stars de cinéma défiler sur le tapis rouge.
À l’âge de 20 ans, lorsque David a perdu sa mère, il a commencé à travailler comme balayeur à Cannes, caressant toujours son rêve.
« Un matin, de bonne heure, dans mon uniforme de balayeur, je me suis allongé sur le tapis rouge en me disant que je reviendrais ici avec mon film. Et mon rêve s’est réalisé ».
En transformant sa douleur en énergie positive, le jeune homme a acheté sa première caméra et a commencé à filmer en autodidacte.
Déjà étudiant en école de cinéma, le futur cinéaste est parti en 1999 aux États-Unis pour enregistrer les premières scènes d’un documentaire amateur.
Les années sont passées et Dessites a enfin décidé de filmer officiellement son propre documentaire.
David a déclaré qu’avec des réceptionnistes du Palais des Festivals, il entrait clandestinement dans les salles de projection et que c’était alors qu’il est tombé complètement amoureux du métier qu’il désirait exercer.
Selon le cinéaste, il n’a pas choisi Michel Legrand comme personnage de son documentaire par hasard. C’est parce qu’il existe une relation entre lui et le grand compositeur, liée aux souvenirs de sa mère disparue.
« Votre musique a bercé la grossesse de ma mère », a-t-il dit un jour à Legrand.
Heureusement, Dessites a eu l’occasion de rencontrer le grand artiste en 2017 et lorsqu’il a parlé de son idée, le musicien a accepté d’être le protagoniste d’un documentaire et a autorisé le cinéaste à le créer.
